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Smoking Hills

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Les Smoking Hills vues de la mer.
Les Smoking Hills s'étendent tout le long de la côte.
Les Smoking Hills documentées en 1857 dans The Discovery of the North-West Passage… de Robert John Le Mesurier, p. 145. Conservé à la British Library.

Smoking Hills (en français : collines fumantes) est une région située sur la côte est du cap Bathurst, à l'extrême-nord des Territoires du Nord-Ouest, au Canada, à côté de l'océan Arctique et d'un petit groupe de lacs[1].

Les falaises ont été ainsi nommées par l'explorateur britannique John Franklin, qui fut le premier Européen à les voir lors de ses expéditions de 1826. Elles contiennent des strates d'hydrocarbures (schistes bitumineux) qui brûlent en permanence depuis des siècles.

Géographie

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Les Smoking Hills s'étendent à la jonction du golfe d'Amundsen dans la mer de Beaufort en direction nord-nord-ouest sur près de 100 km le long de la côte est de la « péninsule » de Bathurst jusqu'au voisinage du cap Bathurst. Ils ont été découverts et nommés par John Franklin lors de sa deuxième expédition polaire en 1826. Des chercheurs de l'Arctique et plus tard lui-même ont considéré à tort que le littoral enfumé était d'origine volcanique[2].

Les feux résultent de l'auto-inflammation de gisements de lignite riches en soufre ; les nuages en résultant sont à l'origine du nom donné à cette région. Au fil du temps, le dioxyde de soufre issu de la fumée a acidifié les étangs peu profonds (<1 ha pour <1 m de profondeur) dans la toundra qui couvre la région, jusqu'à un pH inférieur à 2[3]. Des concentrations élevées de métaux (aluminium, fer, zinc, nickel, manganèse et cadmium) sont présentes dans ces étangs acides. Les sols et les sédiments ont également été modifiés chimiquement. Le biote acide dans les étangs est caractéristique des environnements acides du monde entier, contrairement au biote typiquement arctique des étangs alcalins adjacents[4]. Bien que le sol de la région contienne beaucoup de calcaire, la solution tampon a complètement disparu[5].

La communauté la plus proche, le hameau Paulatuk, située à environ 105 km à l’est, porte le nom du charbon trouvé dans la région, qui est traditionnellement orthographié Paulatuuq (lieu du charbon)[6].

Des croisières sont organisées pour visiter les Smoking Hills par le passage du Nord-Ouest.

Notes et références

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(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de la page de Wikipédia en anglais intitulée « Smoking Hills » (voir la liste des auteurs).

  1. (en) B. Freedman, V. Zobens, T. C. Hutchinson et W. I. Gizyn, « Intense, Natural Pollution Affects Arctic Tundra Vegetation at the Smoking Hills, Canada », Ecology, vol. 71, no 2,‎ , p. 492–503 (DOI 10.2307/1940303).
  2. (en) « Smoking Hills », sur thinkquest.org (version du sur Internet Archive).
  3. (en) Arne Jernelöv, Björn Nagell et Anders Svenson, « Adaptation to an Acid Environment in Chironomus riparius (Diptera, Chironomidae) from Smoking Hills, NWT, Canada », Ecography, vol. 4, no 2,‎ , p. 116–119 (DOI 10.1111/j.1600-0587.1981.tb00987.x.).
  4. (en) Magda Havas et Thomas C. Hutchinson, « The Smoking Hills: natural acidification of an aquatic ecosystem », Nature, vol. 301, no 5895,‎ , p. 23–27 (DOI 10.1038/301023a0).
  5. Hubert van den Bergh, « Atmosphère et climat » (notes de cours), Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne, Suisse, 2005.[source insuffisante]
  6. (en) « Northwest Territories Official Community Names and Pronunciation Guide », Centre du patrimoine septentrional Prince-de-Galles, Yellowknife : Education, Culture and Employment, Government of the Northwest Territories.

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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